27 mai 2008

Formules 12


Le numéro 12 de Formules est paru.
Il est consacré au sonnet contemporain, avec, entre autres, les actes du colloque «Retours au sonnet» qui s'est déroulé à Poitiers l'été dernier.
On trouvera ici le sommaire complet du numéro, et ici les éditoriaux.
Parmi les poètes invités, Jacques Roubaud et Dominique Buisset donnent une magnifique «quatorzine luberonne», dont on pourra télécharger, en PDF sur cette page, le «making of» sous forme d'échanges de courriels savoureux entre les deux auteurs.
L'illustration de la couverture est le «pictogram sonnet» d'Eduardo Kac.

En vente dans les (très) bonnes librairies ou sur demande à revue.formules[at]wanadoo.fr. (Remplacer le [at] par l'arobase, c'est pour éviter l'aspiration automatique d'adresse par les spameurs)

23 mai 2008

Homonymes


Chef de l'État présumé, chef présumé de l'État, mais que fichait-il à Bordeaux ? (Vu sur leportail d'IFrance: http://web.ifrance.com/actu/monde/202571)

16 mai 2008

Christophe Bruno


















Vous connaissez peut-être déjà Christophe Bruno, spécialiste du Google art, inventeur du capitalisme sémantique et du Human browser, que j'avais eu le plaisir d'interviewer pour Formules.
(l'article en PDF est ici).
Eh bien, à l'occasion des toutes récentes Rencontres internationales Paris-Berlin-Madrid pour l'art contemporain et le nouveau cinéma, voilà que Christophe Bruno a récidivé avec un nouveau projet, intitulé The Dadameter, et précisé «Global Index of the Decay of the Aura of Language». Un travail oulipien, à partir de Roussel, de Google et de la théorie des graphes, que je trouve vraiment passionnant.
En trois étapes: 1) extraction de la masse des données textuelles de Google, 2) analyse en termes d'homophonies (type billard/pillard) et de sémantique, 3) visualisation et interprétation des données, Christophe Bruno dresse la carte du langage, sur laquelle on voit entre autres les puissants courants du Spam pousser les mots du Wasteland créatif au banal Mainstream.
À regarder et lire (en anglais) de toute urgence.
EC

15 mai 2008

Prédateurs

À quoi pensent les journalistes des Échos ?
Élire un Directeur de la Rédaction qui s'appelle Gibier, quand on a comme propriétaire le pire carnassier du pays, vraiment !

11 mai 2008

Vanitas

Ça a servi à quoi de lire Roland Barthes,
D’attendre le messie, de prendre des amants,
De gagner du pognon, d’avaler des calmants,
De bosser nuit et jour, de brandir des pancartes ?

C’était la vie d’château mais le château de cartes
S’écroule une ou deux fois puis s’aplatit vraiment.
Ce coup-ci c’est la fin, on pleure, on crie maman,
Les derniers mots qu’on dit sembleront plutôt tartes

À la postérité, fort maigre au demeurant,
Qui reçoit le cadeau qu’on lui fait en mourant
Avec l’avidité d’une prostituée,

Et qui répond pour nous : tout ça ne sert à rien.
Alors vaut-il pas mieux qu’on soye épicurien ?
Car tout se barre en couille et s’envole en buée.

EC

04 mai 2008

Benny Lévy

À l’heure où passe sur Arte un docu d’Isy Morgensztern sur Benny Lévy, et où l’on ne compte plus les bouquins sur 68 et la suite, pourquoi n’y irais-je pas moi aussi de mes petits souvenirs ?

  • Mon meilleur souvenir de Benny Lévy : quand il m’a appris la recette du café turc.
  • Le pire : j’en ai beaucoup de pires.
  • Le plus intéressant : Le jour où il avoua ne rien entendre — et n’avoir jamais rien entendu — à la musique, révélation consécutive à la lecture d’un passage talmudique qu’on travaillait en groupe: « “ David était musicien ”. Cela veut dire qu’il savait poser des questions ». Cette infirmité explique à mon avis pas mal de ses outrances.

03 mai 2008

Éléphant


Ce matin, en descendant à pied la rue de Clichy, je me suis trouvée nez à trompe avec un éléphant d'Afrique qui sortait d'un parking. Ses grandes oreilles frémissaient dans la brise légère et les gens qui discutaient à quelques pas de lui n'avaient pas l'air de s'en faire. Pour tout dire, ils ne le regardaient même pas. Il m'a bien fallu une seconde pour réaliser qu'il s'agissait d'un élément de décor du Casino de Paris tout proche.

01 mai 2008

Adresse

J'ai parlé une ou deux fois ici de la série de petits films oulipiens sur Paris qu'a réalisée Odile Fillon. Eh bien c'est en lisant L'œuvre ronde, un essai sur Jacques Jouet écrit par Marc Lapprand, que j'ai découvert aujourd'hui qu'on pouvait les revoir à l'adresse suivante : http://homepage.mac.com/dilou/dilou3/, ce que j'ai fait sans tarder, avec un plaisir intact.

Mots

Sur le rocking chair
Du vocabulaire
Je me berc(e) de mots
Je me berc(e) de mots

Et dans la balance
De mon éloquence
Je pèse mes mots
Je pèse mes mots

Gérant la boutique
De la sémantique
Je me paie de mots
Je me paie de mots

Et dans le cim’tière
De mon dictionnaire
J’aurai l’ dernier mot
J’aurai l’ dernier mot

EC