28 mars 2011

Miracle !

« T'as vu ? » dis-je à M. plongé dans le match de rugby Goucester-Harlequins, « un nouveau miracle de Lourdes officiellement reconnu ! »
C'est un type qui, à la suite d'une hernie discale, avait partiellement perdu l'usage de la jambe gauche, et s'injectait régulièrement un mélange à base de morphine pour moins souffrir. Et pof, après s'être imbibé d'eau de Lourdes, il ressent douleur, picotements, réchauffement de la jambe et remarche normalement. Miracle !
« Ça montre bien , dit M., que Dieu fait n'importe quoi. C'est même pire que le Loto », ajoute-t-il, un peu déçu de n'avoir rien gagné à l'Euromillion.

25 mars 2011

Catastrophe nucléaire, anagrammes

Le réacteur 3 de la centrale de Fukushima









Mars 2011

Il a été un tracas proche
Où le petit écran crasha
Puis te harcela. Raconte,
Ah, narre, ça éclipse tout.

Chacun reposait. Alerte !
L’écorce patina, s’heurta
Ça percuta l’aéré Shinto ;
Pis, ta terre chancela. Où

S’accroupir, étalé, hanté ?
Un archipel resta à côté.
L’océan, ce prurit, se hâta,
L’eau charria cent potes,

Et plus encore. Haïr cata ?
Accepter ? L’eau, trahison,
(ah !) constipa le réacteur
Au crépit alors étanche.

TEPCO, lui, resta acharné ;
Holà ! pancarte sécurité !
La torche saute, caprine,
L’atroce peur hante, scia

Réacteurs à plein cahot.
Acte sur ton cahier pâle :
« Par échec, autorisent la
Catastrophe nucléaire ! »

EC

NB : poème anagrammatique. Chaque vers est formé des lettres de l'expression «catastrophe nucléaire», mais rangées dans un ordre différent. Milexcuz pour le «crépit», orthographié ici par analogie avec «enduit». 

14 mars 2011

Con-fusion

Fusion thermonucléaire dans une étoile
Que les événements tragiques qui se sont produits et continuent de se produire au Japon suscitent de l'émotion, c'est bien normal. Ce qui l'est moins, c'est qu'aveuglé par cette émotion, on écrive n'importe quoi sur FB, Twitter ou son blog. (Comme on dit chez Twitter himself, Google before you Tweet !). 
Passons sur la promptitude de certains à profiter de la peur d'une catastrophe nucléaire qui ne s'est pas encore produite mais qu'ils semblent presque appeler de leurs vœux car elle justifierait leur combat. 
C'est de la langue seulement que je veux parler. Et d'entendre ou de voir écrit sur certains blogs, à propos de la centrale de Fukushima, les mots «fusion nucléaire», ça me hérisse !
La fusion du cœur d'un réacteur (réacteur qui fonctionne grâce à la fission nucléaire c'est à dire à l'énergie produite par le cassage de noyaux d'atomes lourds) c'est la fonte de son combustible et des gaines en alliage de zirconium qui l'entourent. Ce mélange liquide forme ce qu'on appelle le corium (du mot anglais core qui veut dire cœur).
Rien à voir avec la fusion nucléaire, qui désigne le phénomène qui se produit dans les étoiles et notre soleil. Dans ce cas le mot  fusion renvoie au verbe fusionner et pas au verbe  fondre. Car l'énergie est produite par la réunion (fusion) de deux noyaux d'atomes légers qui en créent un plus lourd, et non pas par la division d'atomes lourds comme dans la fission. Comme c'est cette technologie de la fusion qui est utilisée dans la bombe H, le mot fusion désignant la fonte des matières fissiles est abusivement associé à explosion nucléaire... Et ça fait peur!
Et voilà comment on va de la fusion à la con-fusion !